Masquer les conversations

 

Le soleil se cachait derrière les nuages comme si le vrai essayait de se dissimuler, de se cacher, lui-même. Nous étions dans le bureau, entourés de tous les livres sur les anges, les démons et la géographie du paradis. Ma sœur est assise près de la fenêtre du monde hyperréel, l'ordinateur. Elle avait été chargée d'être l'infirmière bénévole de notre père. Une série de problèmes médicaux l'avait placée dans cette situation. C'est pour ça qu'elle est enseignante suppléante. Une cascade de problèmes, tels que des infections et des gobelins qui s'attaquent à l'esprit d'un homme d'un certain âge. Il traîne dans le couloir en posant des questions comme: "Où est mon téléphone?"

Elle a répondu: "Dans tes mains!"

Elle est un ange glorieux. La dernière personne à avoir vu ma mère avant son départ de ce monde. Elle vit l'esprit transcender ce plan.

Elle a de la vision. Elle possède un pouvoir mystique. Je me souviens qu'un camarade de classe lui a volé son argent. Elle a dit à sa camarade de classe: "Tu ne dormiras pas tant que je n'aurai pas récupéré mon argent." Il y a deux semaines, la maison de son camarade de classe a brûlé et ses parents ont perdu leur emploi. Le dernier jour de cours de sa camarade de classe, elle a donné l'argent à ma sœur en disant: "Je n'ai pas dormi des semaines!" Le lendemain, elle est retournée à l'école. Ses parents ont obtenu de nouveaux emplois et son camarade de classe a découvert le pouvoir de ma sœur. 

Elle me disait que de plus en plus de gens la fixaient de regard. Elle marche dans la rue et il y a toujours quelqu'un qui la fixe du regard. A l'école, elle traverse les salles de classe ou se trouvent les autres enseignants, et il semble qu'ils changent de sujet lorsqu'elle passe, ou bien, si elle participe à une séance, les autres membres de personnel parlent d'un sujet dont elle n'avait pas connaissance. Elle entendait souvent les gens dire: "Par la grâce de Dieu on peut!". Elle a entendu à plusieurs reprises des gens dire: "Par la grâce de Dieu on verra!" Parfois, elle écoute en cachette les conversations, et a chaque fois qu'il ne participe pas, les ouvriers prononcent cette phrase.