Coup

 

 

Coup de théâtre dès l'ouverture : c'est l'entrée en scène de l'esprit lui-même, à moins qu'il ne délègue encore son spectre...(Derrida, 1987, De l'esprit. pg 53)

Elle ne survient pas après coup et de surcroît à la flamme de lumière. La flamme écrit, elle s'écrit elle-même, à même la flamme...(Derrida, 1987, De l'esprit. pg 171)

Je ressentais une gêne au niveau de l'estomac et des os. J'avais l'impression que mes os voulaient vomir. Je me tournais et me retournais dans mon lit. Je perdais de l'eau salée comme un mur hollandais mal conçu. Mais ce sentiment m'a quitté. C'était parfait parce que j'avais un entretien le matin. J'ai bu mon shake protéiné, qui a été rappelé, retiré. Je me suis dit que je ne boirais pas plus jamais ce shake à partir de ce jour.

 

Je suis arrivé au bâtiment gris, à une rangée des autres bâtiments gris. Il y avait une fontaine qui avait du mal à pulvériser de l'eau de manière constante. L'escalator était en panne, j'ai donc dû emprunter les marches en acier. 

Lorsque je suis arrivé à la porte de l'entretien, le directeur a ouvert la porte de son bureau avant que je puisse dire a la secretaire pourquoi j'étais la. Le sensation qui donnait envie à mes os de vomir m'est revenue. J'avais encore envie de vomir. Il portait une chemise beige et rouge. Il m'a fait signe de m'asseoir sur le siège en face de son bureau alors que quelque chose essayait de s'échapper de mes os.

Il m'a demandé: "Pourquoi voulez-vous travailler ici?"

Je lui ai répondu en lui jetant un jet de vomi au visage.